Les tops et les flops des TPE : tous les chiffres clés des petites entreprises en 2004

Les tops et les flops des TPE : tous les chiffres clés des petites entreprises en 2004

Secteur par secteur, profession par profession, l'étude publiée par la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) propose une photographie précise des performances économiques des TPE en 2004.

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Bonne nouvelle, selon l'étude de l'Observatoire de la petite entreprise de la FCGA (Fédération des centres de gestion agréés), réalisée en partenariat avec la Banque Populaire : les TPE ont renoué avec la croissance en 2004 ! Tous secteurs confondus, l'activité des petites entreprises enregistre une progression de +3,1% par rapport à l'année 2003. Une moyenne qui dissimule d'importantes variations selon les professions. Détail des tops et des flops des TPE en 2004.

Les tops


1) Les services : +10,7%. C'est le taux d'accroissement d'activité le plus élevé de l'année 2004 (après un résultat négatif en 2003 : -1,9%). Les agences immobilières caracolent en tête avec une progression record : +19,7%. Les entreprises de nettoyage réalisent également une excellente performance : +10,6%.

2) Le bâtiment : +5,6%. Toutes les professions du secteur affichent une hausse de leur résultat. Les entreprises de terrassement-construction occupent la première place avec une activité en augmentation de +12,1%.

3) L'automobile : +4,7%. Après un bilan 2003 presque nul, le secteur redémarre. La carrosserie et la vente-réparation enregistrent une hausse respective de +5,8% et +4,2%.

4) La santé : +4,6%. En tête en 2003, les métiers de la santé sont relégués à la quatrième place en 2004. La pharmacie réalise la meilleure progression (+4,6%), suivie de l'optique-lunetterie (+3,7%). En queue de peloton, on trouve les prothésistes dentaires (+1,9%).

5) La beauté-esthétique : +2%. Petite performance pour les professionnels du secteur. Les soins esthétiques affichent la plus forte hausse : +4,8%. Les coiffeurs (+1,9%) et les parfumeurs (+1,8%) réalisent des résultats comparables.

6) L'hôtellerie-restauration : +1,9%. Les trois professions du secteur enregistrent des hausses assez proches : cafés (+2,2%), hôtellerie-restauration (+1,8%), restauration (+1,8%).

Les flops


1) L'équipement de la maison : -0,4%. Après une année 2003 négative, ce secteur réalise un résultat proche de zéro. L'activité des magasins de vaisselle, verrerie et faïence est en chute libre : -6,9%. L'électroménager-TV-Hifi recule également de 2,4%.

2) L'équipement de la personne : 0%. Activité négative ou quasi nulle pour les principales professions du secteur : vêtements enfants (-1,8%), mercerie-lingerie-laine (-0,5%), chaussures (-0,4%), horlogerie-bijouterie (-0,2%). Seule la maroquinerie affiche un résultat positif : +2,9%.

3) Commerce de détail alimentaire : +0,7%. Inquiétude chez les commerces de fruits et légumes : -5,3% par rapport à 2003. L'activité des magasins d'alimentation générale régresse de 0,7%. Résultat nul pour les charcutiers (0%). Poissonniers et pâtissiers tirent leur épingle du jeu avec +3,9%.

4) La culture et les loisirs : +0,7%. Les commerces de jeux et jouets enregistrent une baisse préoccupante de leur activité : -6,4%. Idem pour les studios photographiques qui subissent un recul de -5,6%. Dans un tel contexte, les commerces d'articles de sport s'en tirent plutôt bien : +2,8%.

5) Les transports : +0,9%. Les petits transporteurs de marchandises patinent : -0,5%. Les taxis et les ambulances échappent à la crise du secteur et préservent leur activité (+4,7%).

Avis d'expert


Bernard Siouffi, délégué général du Conseil du commerce de France, analyse les performances du commerce de proximité en 2004 (extraits) : « On observe effectivement un regain d'intérêt des consommateurs pour le commerce de proximité (...). Les commerçants indépendants se sont clairement modernisés et se sont impliqués dans les méthodes modernes d'analyse et de gestion naguère réservées à de plus grandes entités. »

« D'autres se sont tournés vers le franchisage et/ou les modes d'association de commerçants gardant leur indépendance tout en capitalisant sur un savoir faire/acheter/vendre des grandes centrales. A noter également le dynamisme du commerce " succursaliste " et des centres commerciaux qui se sont beaucoup développés en centre ville. »

L'ensemble des résultats et l'analyse complète de M. Siouffi sont publiés dans l'Observatoire de la petite entreprise du mois de mars 2005 : https://www.fcga.fr/pages/etudeseco/etudeseco.php

Méthodologie de l'Observatoire


Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l'ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d'affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d'activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d'affaires d'un échantillon constant de 15~000 petites entreprises de l'artisanat, du commerce et des services. L'évolution des activités est pondérée par le nombre d'entreprises recensées par l'INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque semestre à plus de 1~500 petites entreprises représentatives, permettant d'établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d'investissement et de recrutement.

Présentation de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA)


Créée en 1978, la Fédération des centres de gestion agréés est une structure associative régie par la loi du 1er juillet 1901. Elle regroupe 114 centres de gestion agréés qui représentent :
- 400 000 entreprises,
- 2 000 000 d'emplois salariés et non salariés,
- 70 milliards d'euros de chiffre d'affaires,
- 6 000 experts-comptables correspondants.

La FCGA forme ainsi le réseau d'information et d'assistance aux petites entreprises le plus dense du territoire français et capitalise une expertise économique, sociale et statistique unique de la TPE.

https://www.fcga.fr


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Publié le 19/04/2005
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