Dix mois après son lancement, le « contrat nouvelle embauche » s'impose progressivement comme le mode de recrutement préféré des dirigeants de petites entreprises adhérentes des centres de gestion agréés.
« Souplesse, sécurité, simplicité » : les charmes du CNE relancent la dynamique de l'emploi dans les TPE, surtout pour les plus petites d'entre elles, révèle l'Observatoire de la petite entreprise n°21, réalisé par la FCGA (Fédération des centres de gestion agréés) en partenariat avec la Banque Populaire.
En mars 2006, 60,9% des dirigeants de TPE interrogés connaissaient parfaitement le « contrat nouvelle embauche ». Le succès d'image, quelques mois seulement après la naissance du CNE, est incontestable dans les petites entreprises.
Alors que certains observateurs redoutaient que la violente crise du CPE ne brouille la communication institutionnelle sur le CNE, il apparaît aujourd'hui que les deux types de contrats sont clairement distingués dans l'opinion. Pas d'amalgame entre les deux formules.
Sur le terrain, cet engouement se traduit par une hausse constante du nombre de contrats signés et un développement spectaculaire des intentions d'embauche en CNE.
Selon Gérard Larcher, ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes, près de 500~000 contrats « nouvelle embauche » ont été conclus à ce jour. Et 30% de ces recrutements ne seraient pas intervenus sans le CNE.
Traduction : ce nouveau contrat agit comme un accélérateur de décision et parvient à faire basculer les entrepreneurs hésitants. Perçue comme « moins risquée », l'embauche en CNE rassure les employeurs potentiels dans le commerce, l'artisanat et les services.
12,5% des entrepreneurs envisagent d'embaucher du personnel dans les 6 prochains mois. En moyenne, 1,4 poste doit être pourvu. Dans le détail, 32,7% des recrutements programmés sont des CDI, 19,6% des emplois saisonniers et 17,4% des CNE.
Le « contrat nouvelle embauche » arrive donc en troisième position dans la hiérarchie des types de contrats de travail qui devraient être signés dans les prochains mois. Avant les contrats d'apprentissage (16,8%), les CDD (12,5%) et le recours à l'intérim (0,9%).
Une montée en puissance confirmée par l'ACOSS et le réseau des URSSAF. Selon la branche « Recouvrement », on dénombrait, en mai 2006, 41~000 intentions d'embauche en CNE.
Au total, de septembre 2005 à avril 2006, les données cumulées atteignaient déjà 452~000 projets de recrutement. Et plus de 92% des CNE concernent une petite entreprise employant moins de 20 salariés.
« Le contrat nouvelle embauche connaît un franc succès avec près de 500 000 embauches conclues aujourd'hui. Environ 30% d'entre elles n'auraient pas eu lieu sans ce nouveau contrat. Ces chiffres montrent que le CNE correspond à un véritable besoin et qu'il a permis de susciter un volume significatif de recrutements dans les toutes petites entreprises », déclare à la FCGA Gérard Larcher, ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes.
Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l'ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d'affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d'activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d'affaires d'un échantillon de 20~000 petites entreprises de l'artisanat, du commerce et des services. L'évolution des activités est pondérée par le nombre d'entreprises recensées par l'INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque semestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d'établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d'investissement et de recrutement.
Voir en ligne l'étude complète : http://www.fcga.fr/pages/etudeseco/etudeseco.php