Pour la moitié des dirigeants français, la ratification du traité de constitution européenne n'aura pas d'incidence sur l'activité de leur entreprise.
Proudfoot Consulting, cabinet international de conseil en management spécialisé dans les améliorations de performances opérationnelles et financières des grandes entreprises, avait interrogé en mai 2004, 200 chefs d'entreprise de plus de 1500 personnes d'Europe de l'Ouest à propos de l'ouverture de l'Europe à 25. A 80%, ces dirigeants se prononçaient en faveur de la nouvelle Europe industrielle.
Un an plus tard et à l'approche du référendum sur le traité européen prévu en France le 29 mai 2005, Proudfoot Consulting a souhaité une nouvelle fois faire le point avec les dirigeants européens et les interroger plus généralement sur leur relation à l'Europe et aux nouveaux enjeux issus de la globalisation des économies, dans le cadre d'une enquête conduite par TNS Direct du 1er au 30 avril 2005 auprès d'un échantillon représentatif de 200 dirigeants d'entreprises, interrogés par téléphone.
L'ouverture des frontières européennes à 25 en mai 2004 avait fait l'objet de polémiques et provoqué une levée de bouclier de la part de certaines catégories professionnelles. Un an après le « grand saut », 50% des dirigeants interrogés émettent une opinion positive sur cette ouverture. Il est à noter que seulement 6% des dirigeants interrogés y voient une influence négative sur leur activité. Le reste de l'échantillon n'y a pas détecté de changement (44%), preuve s'il en est que les liens industriels et commerciaux n'ont pas attendu l'ouverture à 25 pour exister.
Sur la question portant sur l'impact qu'une ratification possible du traité pourrait avoir sur leur activité, les dirigeants sont partagés entre un sentiment d'approbation (37%) et une certaine indifférence.
Il faut se reporter à la question ouverte explorant les raisons des réponses formulées pour disposer d'éléments de réponse.
Les 37% d'avis positifs se décomposent en plusieurs arguments qui, par ordre d'importance, mettent en avant :
- les harmonisations fiscales et juridiques que va supposer la ratification (13%),
- l'impact sur le développement européen des entreprises (5%),
- le renforcement des relations entre les Etats membres (5%),
- l'ouverture des nouveaux marchés (8%).
Les 6% d'avis négatif font ressortir l'argument suivant :
- augmentation de la concurrence et baisse de la compétitivité des entreprises françaises (3%).
Parmi les arguments présentés par les 47% de ceux qui indiquent que la ratification ne devrait pas avoir d'impact se distinguent ceux-ci :
- l'absence d'activités internationales de l'entreprise interrogée (14%),
- l'implantation existante de l'entreprise en Europe (14%),
- l'avis que le traité n'apporte pas de vrais changements (7%).
Les délocalisations sont devenues une réalité pour de nombreux dirigeants d'entreprise. Centres d'appel, saisies de données, centre de support, production... Pour 36% des dirigeants interrogés par TNS, la délocalisation est une réalité.
Il faut noter que 63% des dirigeants interrogés déclarent ne pas délocaliser et, dans ce sous-groupe, 79% n'ont pas l'intention d'y faire appel.
Arnaud Vaissié, président-directeur général d'International SOS, acteur majeur au niveau mondial de l'assistance et des services médicaux aux grandes entreprises commente les résultats du sondage : « Je souscris tout à fait aux résultats de ce sondage et en confirme les résultats compte tenu également de mes relations avec de nombreux dirigeants d'entreprises cotées ou non. »
« Ainsi, au même titre qu'il prévoira de s'installer sur le marché américain, un entrepreneur aura le même réflexe concernant le continent européen. Pour le dirigeant français, l'Europe est avant tout un grand marché sur lequel son entreprise peut être amenée à s'installer à Londres, Bruxelles ou Francfort si cela doit aller dans le sens de ses intérêts économiques. Dans la même logique, les entreprises sont amenées à réfléchir à tout instant à la délocalisation ou la relocalisation de leurs activités, selon l'adaptabilité recherchée. Cette notion de transnationalité est donc devenue aujourd'hui une évidence pour le dirigeant d'entreprise français et il a absorbé en amont des citoyens électeurs, les grands changements intervenus sur le continent européen. »
Pour Jean Thévelin, président de Proudfoot Consulting Europe, « les délocalisations constituent un phénomène mondial. En restant factuels selon le sondage, nous notons que 63% des dirigeants déclarent quand même ne pas délocaliser. La productivité doit être dynamique dans une entreprise dans tous les cas de figure. Ce qui est dommage c'est que trop souvent on ne prenne pas l'équilibre de la productivité dans le sens de la croissance pour préparer la société à absorber un volume supérieur. Le traité doit contribuer à diminuer les effets négatifs liés à un manque d'harmonisation des réglementations pour les entreprises qui ont choisi de délocaliser. Le traité a pour but d'aider les 36% des dirigeants pour lesquels la délocalisation est une réalité. »
Proudfoot Consulting, cabinet international de conseil en management, est spécialisé dans les améliorations de performances opérationnelles et financières de ses clients. Proudfoot appartient au groupe Management Consulting Group (MCG), la maison mère qui est cotée à la bourse de Londres.
« Le rôle de Proudfoot consiste à accélérer les programmes de changement de ses clients et à accroître de manière sensible et durable les résultats en terme de résultat d'exploitation et de cash flow, et ce en modifiant les comportements des hommes en cohérence avec les objectifs de résultats. Proudfoot travaille sur la refonte des processus internes des grandes entreprises et conduit le changement par une approche participative avec ses clients. »
http://www.proudfootconsulting.com/french/